J’ai retrouvé l’Horloge des marées…

Plus de temps, plus d’heures à compter, plus rien à planifier.

 

Monsieur le Temps se repose, tout comme moi,

Il a déposé son temps, son agenda,

Il a allongé ses pieds.

Ici, face au fleuve,

Il y a l’horloge des marées,

Lente, calme, comme une boussole de mer.

 

L’Horloge des marées

Me berce par les flots qui montent et qui descendent.

Et les paquebots qui glissent à la lenteur du présent.

Si tranquillement,

Comme des pensées qui passent,

Sans s’arrêter, sans s’amarrer.

 

L’eau paisible, comme mon mental, se met au neutre.

Je regarde en syntonie la beauté d’une vie simple, d’une vie déposée

Et je deviens marée.

Ce grand fleuve qui se lisse, avec plein de profondeur.

Recelant mille trésors cachés

Que seuls les marins aguerris

Puisent au soleil levant.

 

Et je cueille à marée basse

Des roches toutes polies,

Comme des étoiles déposées sous mes pieds nus.

Et je me Recueille à marée haute

Dans le souffle du vent qui balaye.

En respirant à pleins poumons la lumière du soleil,

Comblée d’essentiel.

 

Un temps sans temps

Où je m’entends.

Et l’Horloge des marées

S’installe ainsi tout doucement

À l’intérieur de moi.

 

Je suis  ressourcée.